The Irish Press - Les contours d'une trêve à Gaza se précisent après 15 mois de guerre

Les contours d'une trêve à Gaza se précisent après 15 mois de guerre
Les contours d'une trêve à Gaza se précisent après 15 mois de guerre / Photo: Menahem KAHANA - AFP

Les contours d'une trêve à Gaza se précisent après 15 mois de guerre

Un dernier cycle de négociations doit commencer mardi au Qatar en vue d'une trêve entre Israël et le Hamas à Gaza, où les contours d'un cessez-le-feu se précisent après 15 mois d'une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts.

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A une semaine de l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les Etats-Unis, l'un des pays médiateurs avec le Qatar et l'Egypte, ont affirmé qu'un accord sur une trêve associée à une libération d'otages retenus dans le territoire palestinien devrait être conclu dans la semaine.

Une source proche des négociations a déclaré mardi qu'un "dernier cycle" de négociations devait commencer le jour même au Qatar.

Israël pendant ce temps multiple les frappes aériennes contre le mouvement islamiste dans la bande de Gaza, où plus de 50 Palestiniens ont été tués lundi dans la seule ville de Gaza, selon les secours.

"Des écoles, des maisons et même des rassemblements" ont été visés, a affirmé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, tandis que l'armée a déclaré enquêter sur ces informations.

Cinq soldats israéliens, selon l'armée, ont été tués le même jour au combat dans le nord du territoire, où se concentre depuis l'automne l'essentiel de l'offensive israélienne contre le Hamas.

- "A portée de main" -

Un accord basé sur une proposition américaine formulée il y a plusieurs mois est "sur le point d'être conclu", a affirmé lundi soir le président américain, Joe Biden, après des déclarations dans le même sens de son conseiller à la Sécurité nationale, Jake Sullivan.

"Nous sommes proches d'un accord et nous pouvons y parvenir cette semaine", a déclaré Jake Sullivan. "Je ne fais pas de promesse ou de prédiction, mais c'est à portée de main", a-t-il ajouté.

Ce n'est pas la première fois que l'administration Biden assure qu'un accord est proche, mais ces déclarations sont les plus optimistes entendues récemment dans la bouche de responsables américains.

Depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sanglante du Hamas contre Israël, une seule trêve d'une semaine a été observée fin novembre 2023 et les négociations indirectes menées depuis se sont heurtées à l'intransigeance des deux camps.

Mais les pourparlers se sont intensifiés à l'approche du retour de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis le 20 janvier, dans un climat de pression internationale accrue sur les différentes parties.

- "L'enfer" -

Donald Trump a récemment promis "l'enfer" à la région si les otages n'étaient pas libérés avant son retour au pouvoir.

Des responsables des deux camps ont fait état lundi de progrès dans les pourparlers, ayant permis de lever "les derniers points de blocage" selon une source proche des négociations.

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a rencontré lundi des émissaires de Joe Biden et de Donald Trump, ainsi qu'une délégation du Hamas.

Joe Biden s'était entretenu dimanche avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, puis lundi avec Cheikh Tamim.

Les négociations visent à mettre en place un cessez-le-feu associé à la libération des 94 otages toujours retenus à Gaza, dont 34 sont morts selon l'armée.

Selon une source proche des pourparlers, la dernière proposition prévoit dans un premier temps la libération de plus d'une trentaine d'otages israéliens en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Au total, 251 personnes avaient été enlevées lors de l'attaque du 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes.

Au moins 46.584 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans la campagne militaire israélienne de représailles à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Selon les commentateurs israéliens, un accord serait désormais à portée de main, notamment en raison de la décision du Premier ministre Benjamin Netanyahu d'ignorer les pressions de ses ministres d'extrême-droite, renforcée début novembre par le ralliement du parti de centre-droit de Gideon Saar.

P.McCurtain--IP