The Irish Press - "Nous avons besoin d'une immigration de travail", dit Eric Lombard

"Nous avons besoin d'une immigration de travail", dit Eric Lombard
"Nous avons besoin d'une immigration de travail", dit Eric Lombard / Photo: LUDOVIC MARIN - AFP/Archives

"Nous avons besoin d'une immigration de travail", dit Eric Lombard

"Nous avons besoin d'une immigration de travail", a assuré dimanche le ministre de l’Économie et des Finances Éric Lombard, estimant que la France doit "bien sûr" rester un pays d'immigration.

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"Nous avons besoin d'une immigration de travail, les entrepreneurs le souhaitent, et, d'ailleurs elle se fait", a noté M. Lombard sur LCI.

Comme on lui demandait si, économiquement, la France devait rester un pays d'immigration, M. Lombard a répondu : "Mais bien sûr". Et alors que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui souhaite resserrer les critères de régularisation, estime que "l'immigration n'est pas une chance pour la France", M. Lombard a rétorqué : "On peut avoir à l'intérieur d'un gouvernement des appréciations différentes (...) Ce n'est pas ma vision de l'immigration".

"On a besoin de l'immigration pour remplir les jobs dans les entreprises, les usines, à l'hôpital", a soutenu le ministre.

M. Lombard a estimé par ailleurs qu'il fallait s'attaquer "maintenant" à la réduction des dépenses de santé, et "d'abord, la dépense de médicaments". Il a noté "qu'on est le premier consommateur en France d'antidépresseurs".

"Être remboursé à 100%, quand on a des revenus supérieurs à la moyenne, est-ce vraiment indispensable?", s'est-il demandé.

Il a noté que l'idée de travailler une journée de plus par an gratuitement pour financer les dépenses sociales "a reçu un accueil assez frais" auprès de nombreux partis politiques. Mais il reste "favorable à l'idée de trouver les voies et moyens de travailler plus".

Sur les retraites, il juge que "la capitalisation est une très bonne solution qui existe d'ailleurs pour la fonction publique", mais ne sera sans doute pas "un élément central de la discussion" actuelle entre partenaires sociaux qui tentent d'améliorer la réforme de 2023, à coût constant, car "elle prend beaucoup de temps à produire des effets".

Il pense qu'on "ne pourra pas ramener tout le monde à 62 ans", au lieu de 64, mais qu'il est "légitime" que des personnes "qui font un métier pénible et ont une carrière longue parce qu'ils ont commencé tôt partent plus tôt".

Mais, par souci "d'équilibre", "si on permet pour des raisons de solidarité nationale à tel ou tel salarié de s'arrêter plus tôt, il faut trouver ceux qui sont d'accord pour travailler plus longtemps", a-t-il glissé.

Ch.Driskell--IP