Hand/Mondial-2025: le nouveau registre de Luka Karabatic
Ancien capitaine redevenu simple soldat, Luka Karabatic vit peut-être au Mondial sa dernière compétition internationale, dans un rôle précieux sur et en dehors du terrain pour l'équipe de France de handball, qui tentera jeudi (18h00) contre les Pays-Bas de rejoindre les quarts de finale.
Un point suffit aux Bleus pour valider leur billet grâce à un parcours jusqu'ici sans faute, près de six mois après la désillusion olympique.
L'élimination en quarts de finale contre l'Allemagne a acté la fin de l'aventure pour trois piliers de la maison tricolore, dont l'icône Nikola Karabatic.
Son frère Luka, de quatre ans son cadet, n'a lui pas remisé la paire de baskets au placard. Mais il a décidé de redescendre d'un étage, cédant le brassard de capitaine après un tournoi raté collectivement et individuellement, devenu remplaçant, au centre de la défense, de Karl Konan.
A 36 ans, le capitaine du Paris Saint-Germain ne se voyait pas s'engager dans une nouvelle olympiade, dont le coup d'envoi est ce Mondial qu'il apprécie "de voir sous un autre angle".
"C'est aussi agréable de le vivre dans cette position-là: ça permet de prendre un peu plus de recul. Ce sont des plaisirs différents. Je ne suis pas mécontent de cette position" a-t-il expliqué mercredi.
Une position de "grand sage" selon Elohim Prandi, qui joue avec lui au PSG, "un peu de grand frère, celui qui apportera de la sérénité quand ça se passera moins bien" d'après Dika Mem.
- Rôle réducteur -
Un rôle cependant réducteur. "Je n'ai pas envie, et il n'a pas envie non plus, d'ailleurs, pour en avoir parlé avec lui, qu'on le mette dans la case du vieux ou du sage" soulignait avant la compétition Nedim Remili.
Le demi-centre est, selon Luka Karabatic lui-même, quasiment le seul à s'autoriser des "piques" sur l'âge de l'ex-capitaine. Les plus jeunes, "ça va, il y a le respect de l'ancien, et j'aime à penser que dans ma tête, je suis encore jeune."
Son rôle, bien que différent, demeure prépondérant. Même si son temps de jeu a baissé, le pivot est encore très utile au sein d'une défense française très hermétique, comme l'a démontré le quart d'heure disputé mardi face à la Hongrie (37-30). Contre qui il a même inscrit un but.
Luka Karabatic en demeure surtout l'un des patrons en amont des rencontres, avec Fabregas et Konan notamment.
"C'est vrai que peut-être son rôle a un petit peu changé, mais c'est quelqu'un avec une expérience très importante, sur laquelle on compte et on s'appuie dans les préparations de match, pour se mettre d'accord sur les options tactiques défensives qu'on peut prendre" explique Fabregas.
"Il a ce rôle aussi bienveillant envers le groupe et toujours en mettant l'équipe de France au-dessus" ajoute le Catalan.
Des Bleus qu'il voudra accompagner, le 2 février à Oslo, jusqu'à un septième titre mondial. Après lequel il pourrait leur dire au-revoir, même s'il assure ne pas avoir pris de décision.
N.Behan--IP